Les Femmes En Algérie
Essay by Zohra Saad • April 5, 2016 • Essay • 1,692 Words (7 Pages) • 1,278 Views
Project Spécifique : Les femmes durant la guerre d’Algérie (1940-1954)
oune Zohra
Inti Chauveau
Jeudi le 31 mars 2016
Dawson College
Depuis la nuit des temps, la femme ne semble être qu’une fade copie de l’homme. Malgré ses incroyables accomplissements aux cotés de l’homme, elle n’est que très peu mentionnée dans l’histoire, que ce soit en politique, en science ou en littérature. C’est notamment le cas de la femme algérienne qui a si bravement combattu auprès des hommes algériens et qui aujourd’hui est presque oubliée de notre mémoire collective. Les femmes, durant l’époque coloniale et la révolution, ont été des actrices importantes, sans quoi l’histoire ne serait pas la même. Dans ce bref essai, je tenterai de démontrer l’instrumentalisation de la femme durant l’époque coloniale et sa réaction en réponse à cette méthode d’assimilation durant la révolution. Finalement, j’aborderai l’aboutissement de la révolution et la structure sociale résultante de la révolution qui reste très décevante pour la femme algérienne.
La femme algérienne dite indigène vivait dans une société patriarchal, tout comme celle du colonisateur. Toutefois, les experts décrivent l’Algérie coloniale comme «une structure d’essence matrimoniale.[…] Derrière le patriarcat visible, manifeste, on affirme l’existence, plus capitale, d’un matriarcat de base. »[1] La femme était donc le pilier de la structure familiale algérienne. En général, la femme algérienne était loin des yeux du public. Elle restait chez elle à s’occuper de son foyer et de ses enfants. Cela n’a pas posé grand problème, jusqu’à temps que le colonisateur réalise qu’il n’a pas accès à la femme algérienne. Il a réussit à prendre possession de la terre, des ressources et de l’homme, mais la femme, dû à son isolement, lui échappe toujours. Pire encore, le colon a réalisé que s’ils possèdent la femme il pourrait conquérir en totalité l’Algérie. Il était donc impératif pour le colonisateur de percer le mystère de la femme indigène et de la coloniser. L’administration coloniale de l’époque s’exprime sur ce sujet en disant que :
«Si nous voulons frapper la société algérienne dans sa contexture, dans ses facultés de résistance, il nous faut d’abord conquérir les femmes ; il faut que nous allions les chercher derrière le voile où elles se dissimulent et dans les maisons où l’homme les cache. »[2]
À cette époque, l’instrumentalisation de la femme était des plus fulgurantes. La femme algérienne a été utilisé pour servir l’intérêt coloniale d’assimilation de la France. Dans la culture populaire, les autorités colonialistes se mettent à construire une réputation de diable à l’homme et à appeler la femme à une émancipation. L’administration française a crée une image de l’homme qui appelait les femmes à se dissocier de celui-ci et de renier le mode de vie de famille algérien. Quand bien même la femme vivait dans une situation qui la dégradait en tant que femme, l’administration coloniale n’y a vu qu’une opportunité de conquête. Ils ont tentés de charmer les femmes algériennes avec des concepts féministes d’émancipation et de libération. Ils ont profité de la supposé vulnérabilité de la femme pour attaquer la culture indigène. Less femmes algériennes qui sont tombées dans le piège ont réalisé qu’elles ont quitté leur rôle de mère traditionnelle pour se retrouver à jouer un rôle de mère moderne. La femme n’était rien qu’un «[…]support de la pénétration occidentale dans la société orientale. » (L’An V de la révolution, Frantz Fanon)[3].
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