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Quels sont les effets de la loi de 2004 sur la laпcitй sur l'йducation des jeunes?

2106 mots

Table des matiиres

Introduction 3

Ι Les problиmes soulevйs par la loi de 2004 5

II Les consйquences de la nouvelle loi pour les filles musulmanes et pour l'Йtat 7

III Pourquoi obйir Ðo la loi? 9

Conclusion 11

Bibliographie 12

Introduction

Le 2 septembre 2004, Ðo la rentrйe scolaire, une nouvelle loi sur la laпcitй a йtй mise en place en France. Elle concerne les symboles de la religion, et interdit « le port de signes ou tenues par lesquels les йlиves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse » . Elle tire son origine du rapport Stasi de 2003 et a йtй votйe par les dйputйs le 10 fйvrier 2004 avec 494 voix pour, 36 contre et 31 abstentions, et finalement adoptйe le 15 mars par le Parlement .

L'йducation, depuis la loi de Jules Ferry de 1881, est laпque, gratuite et obligatoire. La nouvelle loi concerne toutes les йcoles publiques mais ne touche pas les йcoles privйes, car elles ne sont pas dйpendantes de l'Йtat. Depuis la fin des annйes 80, il y a eu des problиmes dans les йcoles avec le port du foulard islamique, mais le gouvernement n'avait pris aucune dйcision claire jusqu'en 2004.

La loi s'applique en France et dans les DOM . Elle touche les garÐ*ons sikhs qui portent les turbans, les chrйtiens qui portent les grandes croix, et les juifs qui portent les kippas ou de grandes йtoiles de David. Il est important de souligner que ce sujet a des consйquences sur les garÐ*ons et les filles, appartenant Ðo de diffйrentes confessions religieuses. Cependant, la loi semble cibler essentiellement le foulard et le voile, deux types de vкtements qui sont portйs par les filles musulmanes, mкme si les objets ne sont pas nommйs par nom.

Ce travail traite essentiellement des filles musulmanes, et plus particuliиrement des consйquences de cette loi sur leur йducation. Elles sont confrontйes Ðo un double choix : soit elles obйissent Ðo la loi pour rester dans l'йducation publique, soit elles ne la respectent pas et trouvent un autre mode d'йducation.

D'abord, nous prйsenterons les statistiques et problиmes que cette nouvelle loi soulиve pour ces jeunes ; nous verrons ensuite les consйquences que cela engendre sur l'йtat et les йlиves, quand ces derniers quittent l'йcole publique. Enfin, nous traiterons de l'obйissance Ðo la loi, et finalement l'avenir pour les jeunes filles musulmanes et leur йducation.

I Les problиmes soulevйs par cette nouvelle loi

La loi est entrйe en vigueur depuis la rentrйe scolaire de septembre 2004. А cette occasion, le ministиre de l'йducation a comptabilisй 639 cas de signes ostensibles. Dans la grande majoritй des cas (496), des йlиves ont acceptй de s'en dйbarrasser, souvent aprиs des dialogues entre les йcoles et leurs familles pour expliquer qu'il faut adhйrer Ðo la loi - donc les йcoles ont eu pas mal de succиs. En revanche, il y a eu 47 exclusions dйfinitives (44 pour le port du voile, et 3 pour le port d'un turban). Les 96 autres avaient choisi de quitter volontairement leurs йtablissements pour une йducation alternative payante, oщ ils pouvaient continuer de porter leurs signes religieux.

Alors que l'Йtat craignait une rйvolution au moment de l'introduction de cette loi, ces chiffres montrent qu'il a eu plus de peur que de mal. Cependant, si le nombre d'exclusions parait moins important, c'est peut-кtre Ðo cause de journalistes franÐ*ais qui ont йtй kidnappйs en Irak en septembre 2004. Les kidnappeurs ont demandй l'abrogation de la loi, contre la libйration des journalistes. Certaines йlиves musulmanes ont enlevй leurs voiles parce qu'elles voulaient aider les journalistes, et ne voulaient pas servir de boucliers humains.

Nйanmoins, un nombre de jeunes n'ont pas enlevй leurs voiles, pour des raisons variйes. Pour certaines musulmanes, le port du voile n'est pas un choix, mais une obligation religieuse. Pour d'autres, elles voient leurs mиres voilйes et elles veulent faire la mкme chose ou peut-кtre, la dйcision a йtй imposйe par la famille ou un groupe musulman. Cela prйsente un dilemme pour une fille de choisir entre la famille et l'йducation ou entre la religion et l'йducation. Par example

, elle pense sans doute qu'elle ne peut кtre Ðo la fois musulmane et franÐ*aise, donc elle choisit d'кtre musulmane.

Pendant la rentrйe scolaire 2005, il y a eu beaucoup moins de problиmes en renforÐ*ant la loi. Le premier jour, il y a eu seulement environ 12 cas. Est-il possible de dire qu'il n'y a plus de problиmes, et que les jeunes musulmanes ont maintenant acceptй la loi ? Il est plus probable que toutes les filles qui auraient essayйes d'aller Ðo l'йcole voilйes йtaient dйjÐo inscrites dans une institution d'йducation ailleurs, parce qu'elles ont vu ce qui s'est passй l'annйe prйcйdente. De plus, en 2005, il n'y a pas eu de dйmonstrations en France comparables Ðo celles de 2004. Il n'y a plus de groupe musulman qui lutte pour l'abrogation de la loi. L'Union d'Organisations Islamiques de France (UOIF) a cessй de protester et a ouvert une йcole musulmane dans sa mosquйe Ðo Lille. Le directeur a expliquй que « la loi n'est pas juste pour les jeunes musulmanes, mais nous ne pensons plus Ðo cela » . Par consйquent, les organisations et les йlиves musulmanes ont commencй Ðo penser Ðo long terme. Le problиme pour l'Йtat franÐ*ais n'est pas rйsolu, parce